Dans un revirement politique étonnant, Israël accueille à bras ouverts les leaders de l’extrême droite française, malgré les racines nazies de ce mouvement. Cet article explore les implications de cette alliance inattendue et les réactions qu’elle suscite.
Une alliance inattendue
Il y a une génération, cela aurait été impensable : le leader d’un parti d’extrême droite français, fondé par des nazis, invité à parler lors d’une conférence israélienne sur l’antisémitisme. Pourtant, cette semaine, Jordan Bardella, leader du Rassemblement National, prendra la parole à Jérusalem, marquant une victoire symbolique et politique pour le parti.
Un changement de paradigme
Cette situation reflète un changement profond dans les normes politiques. Les leaders d’extrême droite en Europe, en quête de légitimité, trouvent en Israël un allié dans leur combat contre les musulmans sympathisants de la cause palestinienne. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont le parti a toujours vu dans les mouvements de droite des alliés naturels, donne ainsi son aval à un mouvement historiquement rejeté par les Juifs.
Les réactions divisées
Cette alliance suscite des réactions mitigées, surtout compte tenu de l’antisémitisme qui persiste au sein de certains mouvements d’extrême droite. En France, la communauté juive, la plus importante d’Europe, est partagée. Certains voient dans le Rassemblement National un rempart contre l’islamisme, tandis que d’autres restent méfiants face à un parti aux racines antisémites.
Un contexte politique changeant
Cette évolution coïncide avec un virage à droite en Israël, où des figures autrefois marginalisées occupent désormais des postes clés. L’invitation de Bardella à Jérusalem s’inscrit dans cette nouvelle dynamique, malgré les controverses qu’elle engendre.