Après près de deux ans de conflit, l’armée soudanaise a annoncé avoir repris le contrôle de l’aéroport international de Khartoum, marquant un tournant significatif dans la guerre civile qui déchire le pays. Le retour du chef militaire dans la capitale symbolise un pas vers la reprise totale de la ville des mains des Forces de soutien rapide, un groupe paramilitaire rival.
Un retour symbolique
Des images diffusées par l’armée montrent le général Abdel-Fattah Burhan, chef de l’armée, atterrissant à l’aéroport international de Khartoum. Il embrasse le sol et salue les troupes, un geste fort après des mois d’absence. « Khartoum est maintenant libre. C’est fini. Khartoum est libre », a-t-il déclaré, selon des vidéos relayées par Al Jazeera.
La reprise de la capitale
La reprise du palais présidentiel, ancien siège du gouvernement avant la guerre, par les troupes gouvernementales vendredi dernier, et le retour du général Burhan à Khartoum, marquent des étapes clés dans la reconquête de la capitale. Cependant, les Forces de soutien rapide (RSF) contrôlent encore certaines parties de la ville, et le gouvernement n’a pas encore déclaré une victoire totale.
Un conflit qui persiste
Malgré ces avancées, la guerre est loin d’être terminée. Les RSF maintiennent leur emprise sur des régions de l’ouest, notamment au Darfour. La reprise de la capitale ne signifie pas la fin des hostilités, mais représente un moment charnière dans ce conflit qui a forcé des millions de personnes à fuir leurs foyers et plongé certaines zones dans la famine.
Un espoir pour l’aide humanitaire
Le contrôle de l’aéroport par l’armée et le calme relatif à Khartoum pourraient permettre aux organisations humanitaires d’acheminer davantage d’aide dans le pays. Le conflit a déjà fait au moins 28 000 morts, un bilan probablement sous-estimé, et déplacé environ 14 millions de personnes.