Un avocat représentant NSO Group a identifié les gouvernements du Mexique, de l’Arabie Saoudite et de l’Ouzbékistan comme étant à l’origine des attaques espionnes visant plus de 1 200 utilisateurs de WhatsApp en 2019. Ces révélations interviennent dans le cadre d’un procès opposant WhatsApp à NSO Group, mettant en lumière l’utilisation controversée du logiciel espion Pegasus.
Des clients enfin dévoilés
Lors d’une audience récente, l’avocat de NSO Group a nommé pour la première fois les gouvernements du Mexique, de l’Arabie Saoudite et de l’Ouzbékistan comme utilisateurs du logiciel espion Pegasus. Cette confirmation met fin à des années de secret entourant la clientèle de NSO Group, qui avait toujours refusé de divulguer ces informations.
Une affaire qui remonte à 2019
WhatsApp, propriété de Meta, avait intenté un procès à NSO Group en 2019, accusant la société d’avoir piraté environ 1 400 utilisateurs en exploitant une faille dans le système de messagerie. Parmi les victimes figuraient des militants des droits de l’homme, des journalistes et d’autres membres de la société civile.
Une liste de pays révélatrice
Un document judiciaire récemment déclassifié liste 51 pays où se trouvaient 1 223 victimes de la campagne d’espionnage de 2019. Bien que l’Arabie Saoudite ait été mentionnée comme cliente par l’avocat de NSO Group, elle ne figure pas sur cette liste, suggérant que certains clients peuvent cibler des individus en dehors de leur territoire.
Des implications mondiales
Des organisations comme Citizen Lab et Amnesty International ont documenté de nombreux cas d’utilisation abusive de Pegasus pour cibler des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme dans plusieurs pays, dont le Mexique, la Hongrie et les Émirats Arabes Unis. Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur la régulation des logiciels espions et la protection de la vie privée.