Dans un rebondissement significatif, plus de 1 400 employés du Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) ont obtenu un répit après qu’un juge fédéral a temporairement bloqué les licenciements massifs orchestrés par l’administration Trump. Cet article explore les implications de cette décision et les tensions sous-jacentes au sein de l’agence.
Une décision judiciaire qui fait date
Le juge Amy Berman Jackson, siégeant à Washington, DC, a ordonné à l’administration Trump de suspendre les licenciements prévus, affectant près de 90% des effectifs du CFPB, jusqu’à ce que des preuves supplémentaires soient fournies sur la manière dont ces licenciements ont été conduits. Les employés, informés jeudi de leur licenciement imminent avec une date de fin fixée au 16 juin, voient ainsi leur sort suspendu jusqu’à une audience prévue le 28 avril.
Le CFPB, un bouclier pour les consommateurs
Créé en 2010 par le Congrès, le CFPB a joué un rôle clé dans la protection des consommateurs contre les frais abusifs, les discriminations raciales dans les prêts et diverses escroqueries. Cependant, son existence et son expansion sont contestées par certains conservateurs et entreprises, y compris des géants de la tech, qui remettent en question son champ d’action.
Une bataille juridique en cours
En février, le Syndicat national des employés du Trésor, représentant une partie des employés du CFPB, avait intenté un procès contre l’administration Trump pour préserver l’agence. Cette action avait conduit à une première décision du juge Jackson, partiellement annulée depuis par une cour d’appel. Les récents développements marquent un nouveau chapitre dans cette bataille juridique.
Témoignages et tensions internes
Un employé anonyme a décrit l’atmosphère tendue entourant les licenciements, pointant du doigt Gavin Kliger pour sa gestion controversée. Par ailleurs, Mark Paoletta, responsable juridique du CFPB, a défendu la nécessité de ‘redimensionner’ l’agence, arguant que certaines de ses actions dépassaient le cadre légal.