La tarification dynamique, un pilier controversé des services de VTC, est en train d’évoluer avec l’avènement des robotaxis. Des entreprises comme Waymo justifient ces hausses de prix par la nécessité de réguler la demande. Mais cette pratique risque-t-elle de provoquer un rejet du public ?
La tarification dynamique sous les projecteurs
Pour les utilisateurs de VTC, la surprise est souvent désagréable : ouvrir l’application et découvrir que le prix de la course a été multiplié. C’est le résultat de la tarification dynamique, une innovation aussi cruciale que décriée. Les clients râlent, mais les entreprises comme Uber et Lyft défendent ce système, arguant qu’il incite davantage de conducteurs à se mettre en route, réduisant ainsi les temps d’attente.
Robotaxis et tarification dynamique : un paradoxe ?
Avec l’expansion des robotaxis aux États-Unis, une question se pose : si la tarification dynamique vise à augmenter le nombre de conducteurs, pourquoi est-elle utilisée par des entreprises dont les véhicules sont sans conducteur ? Waymo, par exemple, applique cette pratique pendant les heures de pointe. Mais contrairement à Uber ou Lyft, une flotte de robotaxis déjà déployée ne peut pas augmenter en réponse à la demande. Les usagers n’ont d’autre choix que de payer plus ou de trouver une alternative.
Un système à repenser ?
Depuis son introduction par Uber en 2012, la tarification dynamique a suscité des critiques. Des captures d’écran de tarifs exorbitants ont souvent fait le tour des réseaux sociaux. Malgré les ajustements des applications pour masquer ces hausses, le système perdure. Pourtant, à l’ère des véhicules autonomes, il pourrait nécessiter une révision.
L’impact sur la demande
Les défenseurs de la tarification dynamique soulignent son rôle dans la régulation de la demande. En augmentant les prix, certains usagers renoncent à leur course, permettant de servir plus efficacement ceux qui restent. Mais cette logique pose question avec les robotaxis, où l’offre ne peut pas s’adapter à la demande.
Vers une solution hybride ?
À l’avenir, une flotte fixe de robotaxis pourrait gérer la demande habituelle, tandis que la tarification dynamique encouragerait les conducteurs humains à prendre le relais pendant les pics. Cette approche pourrait bénéficier à la fois aux entreprises de VTC et aux opérateurs de robotaxis. En attendant, ces derniers continuent d’appliquer la tarification dynamique, malgré l’impossibilité d’augmenter leur flotte.
