Il y a 25 ans, Christian Bale incarnait Patrick Bateman dans ‘American Psycho’, un personnage dont la routine matinale méticuleuse et obsessionnelle reflète étrangement les tendances actuelles des réseaux sociaux. Cet article explore comment les comportements autrefois considérés comme extrêmes sont aujourd’hui normalisés.
Une routine matinale devenue culte
Christian Bale a marqué les esprits en incarnant Patrick Bateman, un banquier d’investissement obsédé par son apparence et son statut social, dans le film ‘American Psycho’. Sa routine matinale, incluant 1 000 abdos et un régime de soins de la peau en neuf étapes, était alors perçue comme excentrique. Aujourd’hui, ces pratiques sont monnaie courante sur les plateformes comme TikTok, où les influenceurs partagent leurs routines de bien-être et de beauté sans fin.
Le consumérisme à l’ère des réseaux sociaux
Bateman, avec son obsession pour les marques et les biens de consommation, semble avoir été un précurseur de l’hyper-consumérisme promu par les réseaux sociaux. Les ‘morning sheds’, ces routines impliquant une multitude de produits de beauté portés toute la nuit, en sont un exemple frappant. Cette quête de perfection extérieure masque souvent un vide intérieur, un thème central dans ‘American Psycho’.
Un héros culte malgré lui
Ironiquement, Bateman est devenu une figure culte en ligne, notamment dans les cercles masculinistes où il est érigé en modèle du ‘sigma male’. Pourtant, le film et le livre critiquent violemment cette obsession pour l’apparence et le statut, montrant Bateman comme un personnage pathétique et isolé. Son héritage est ambivalent, à la fois critique et célébration du consumérisme.