Une cour de Saint-Pétersbourg a condamné une jeune activiste de 19 ans à deux ans et huit mois de colonie pénitentiaire pour avoir ‘discrédité’ l’armée russe, notamment en collant une citation d’un poète ukrainien sur une statue. Cet article explore les détails de cette affaire et le contexte plus large de la répression des dissidents en Russie.
Une condamnation pour une protestation artistique
Darya Kozyreva, une activiste anti-guerre de 19 ans, a été condamnée à deux ans et huit mois de colonie pénitentiaire par un tribunal de Saint-Pétersbourg. Son crime ? Avoir collé un vers du poète ukrainien Taras Shevchenko sur son monument dans la ville, un acte perçu comme une critique de l’armée russe.
Les détails de l’affaire
Arrêtée en février 2024, Kozyreva a été accusée d’avoir ‘discrédité’ l’armée russe à plusieurs reprises. Le vers en question, tiré de ‘Mon Testament’ de Shevchenko, appelait à la liberté et à la rupture des chaînes de la tyrannie. Une seconde accusation a suivi en août 2024, après une interview où elle qualifiait la guerre en Ukraine de ‘monstrueuse’ et ‘criminelle’.
Un précédent judiciaire
Kozyreva n’en est pas à sa première confrontation avec la loi. En décembre 2022, alors qu’elle était encore lycéenne, elle avait été arrêtée pour avoir écrit des messages critiques sur une installation dédiée au jumelage de Saint-Pétersbourg et Marioupol. Expulsée de l’université et déjà condamnée à une amende pour ‘discréditation’, son cas illustre la répression croissante en Russie.
Une répression qui s’intensifie
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une condamnation absurde et politique, visant à museler toute opposition. Avec plus de 1 500 prisonniers politiques et des milliers de détentions pour opinions anti-guerre, la Russie montre une détermination sans faille à étouffer la dissidence, surtout parmi les jeunes.