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lundi, juin 16, 2025
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Pourquoi l’Iran ne bloquera pas le détroit d’Hormuz malgré les tensions avec Israël

Alors que les tensions montent entre l’Iran et Israël, des craintes resurgissent quant à une possible fermeture du détroit d’Hormuz, une artère vitale pour le pétrole mondial. Pourtant, les experts estiment qu’une telle action est peu probable, voire physiquement impossible. Cet article explore les raisons derrière cette analyse et les implications potentielles sur le marché mondial de l’énergie.

Une artère vitale sous tension

Le détroit d’Hormuz, reliant le golfe Persique à la mer d’Arabie, est un passage crucial pour près de 20 millions de barils de pétrole par jour, représentant environ un cinquième des expéditions mondiales de pétrole. Toute tentative de bloquer ce passage aurait des répercussions immédiates sur les marchés énergétiques.

Une fermeture improbable

Les analystes du marché considèrent qu’une perturbation à grande échelle des flux pétroliers mondiaux par la fermeture du détroit est peu probable. Ellen Wald, présidente de Transversal Consulting, souligne l’absence d’avantage net pour l’Iran à entraver le passage du pétrole, d’autant plus que ses infrastructures pétrolières n’ont pas été directement ciblées.

Les répercussions sur la Chine

Un pic majeur des prix du pétrole, résultant d’une fermeture du détroit, pourrait provoquer des réactions négatives de la part de la Chine, premier importateur de pétrole iranien. Anas Alhajji, d’Energy Outlook Advisors, rappelle que la Chine représente plus des trois quarts des exportations de pétrole de l’Iran et est son principal partenaire commercial.

Une fermeture physiquement impossible ?

Le détroit d’Hormuz, large de 55 à 95 kilomètres, est en grande partie sous juridiction omanaise, ce qui rend sa fermeture par l’Iran difficile. De plus, les navires peuvent emprunter des routes alternatives via les Émirats arabes unis et Oman, comme le note Ellen Wald.

Un scénario extrême

Vivek Dhar, de la Commonwealth Bank of Australia, estime qu’un blocus du détroit serait une option de ‘dernier recours’ pour l’Iran, probablement conditionnée par un engagement militaire avec les États-Unis. Helima Croft, de RBC Capital Markets, ajoute que la présence de la Cinquième Flotte américaine à Bahreïn rendrait une fermeture prolongée extrêmement difficile.

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