Le déploiement récent de Marines américains à Los Angeles pour protéger les bâtiments fédéraux lors des manifestations a soulevé des questions sur les limites de leur pouvoir. Cet article explore les règles strictes qui encadrent leurs actions et les implications potentielles pour les libertés civiles.
Un déploiement sans précédent
Pour la première fois depuis des décennies, des Marines en service actif sont déployés à Los Angeles, non pas pour des secours en cas de catastrophe ou des exercices d’entraînement, mais pour protéger des bâtiments fédéraux lors d’une répression de manifestations. Cette décision, annoncée par le président Donald Trump, implique plus de 700 Marines et soulève des inquiétudes quant à l’utilisation de la puissance militaire sur le sol américain.
Les limites légales
Les règles du Pentagone limitent strictement ce que les forces fédérales peuvent faire. Elles ne peuvent pas procéder à des arrestations, mener des surveillances ou participer à des opérations de contrôle de foule comme le feraient les forces de l’ordre. Ces restrictions sont renforcées par les directives du Département de la Défense concernant les opérations de troubles civils.
Un contexte tendu
Les manifestations à Los Angeles ont éclaté en réponse à des rafles d’immigration agressives. Les tensions ont monté lorsque la police a déclaré une assemblée illégale et a utilisé des armes de contrôle de foule contre les manifestants, y compris des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Les risques constitutionnels
Les experts juridiques avertissent que l’utilisation de forces militaires contre des manifestants civils brouille la ligne entre le pouvoir de la police et celui de l’armée, risquant de créer un précédent dangereux pour l’autorité présidentiale. Si ces limites sont franchies, cela pourrait ouvrir la voie à des répressions futures qui érodent les libertés civiles des Américains.