Alors que l’intelligence artificielle (IA) devient omniprésente dans nos vies, la question de sa consommation énergétique suscite de plus en plus d’interrogations. Malgré l’importance du sujet, les informations précises restent rares, laissant place à des estimations souvent peu fiables. Cet article explore les enjeux de la transparence énergétique dans le domaine de l’IA et les efforts pour y remédier.
Une estimation énergétique controversée
Sam Altman, PDG d’OpenAI, a récemment évoqué la consommation énergétique d’une requête ChatGPT, la comparant à celle d’un four pendant une seconde. Cependant, sans détails sur la méthodologie utilisée, cette estimation reste sujette à caution. Les experts, comme Sasha Luccioni de Hugging Face, critiquent le manque de transparence des grandes entreprises sur l’impact environnemental de leurs modèles d’IA.
Le manque criant de transparence
Une analyse récente révèle que 84% des modèles de langage utilisés en mai 2025 n’avaient aucune divulgation environnementale. Cette opacité empêche les consommateurs de faire des choix éclairés, alors que l’urgence climatique exige une action immédiate. Luccioni compare cette situation à l’achat d’une voiture sans connaître sa consommation, soulignant l’absurdité du manque de réglementation.
Des chiffres repris sans vérification
Certaines affirmations, comme celle qu’une requête ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google, circulent largement malgré leur origine douteuse. Ces chiffres, souvent repris dans les médias et les rapports politiques, illustrent le besoin crucial de données fiables pour évaluer l’impact environnemental de l’IA.
Vers une meilleure évaluation de l’empreinte carbone
Les modèles open source offrent une lueur d’espoir, permettant aux chercheurs d’évaluer plus précisément la consommation énergétique. Une étude a ainsi montré des variations significatives entre différents modèles. Maximilian Dauner, auteur principal de l’étude, plaide pour une utilisation plus efficiente des modèles moins gourmands en énergie, une approche déjà adoptée par certaines entreprises comme Google et Microsoft.
Un appel à la réglementation
Face à ces défis, Luccioni appelle à une réglementation mondiale exigeant la divulgation des émissions carbone des systèmes d’IA. Alors que l’IA continue de transformer nos sociétés, la transparence énergétique devient un impératif pour concilier innovation technologique et préservation de l’environnement.
