Une attaque DDoS d’une ampleur sans précédent a été enregistrée, déversant un torrent de 7,3 térabits par seconde de trafic indésirable. Cette attaque, équivalente à plus de 9 300 films HD en 45 secondes, marque un nouveau sommet dans l’escalade des cyberattaques.
Un déluge de données sans précédent
L’attaque, mesurée à 7,3 Tbps, a inondé sa cible avec 37,4 téraoctets de trafic inutile en à peine 45 secondes. Une quantité de données si colossale qu’elle équivaut à diffuser plus de 7 500 heures de contenu HD en un clin d’œil.
Une cible bombardée sans discernement
Les assaillants ont ‘tapis bombardé’ près de 22 000 ports de destination en moyenne sur une seule adresse IP, appartenant à une victime non divulguée. Avec 34 500 ports ciblés au total, l’attaque se distingue par sa minutie et son ingénierie sophistiquée.
Le protocole UDP au cœur de l’attaque
Majoritairement constituée de paquets UDP, cette attaque exploite la nature même de ce protocole, privilégié pour les communications sensibles au temps comme les jeux en ligne ou les requêtes DNS. Sans nécessiter de poignée de main initiale, UDP permet aux attaquants de saturer les ressources de leur cible sans permission.
Les attaques par réflexion : une force démultipliée
Une infime partie de l’attaque, à peine 0,004%, a utilisé des techniques de réflexion, exploitant des serveurs tiers pour amplifier l’impact. Ces méthodes, bien que minoritaires, offrent aux attaquants une puissance décuplée et une dispersion des sources rendant la défense plus ardue.
L’exploitation de botnets Mirai
Cloudflare a également identifié l’utilisation d’un ou plusieurs botnets basés sur Mirai, réseaux de dispositifs IoT compromis, pour orchestrer cette attaque. Cette tendance souligne la vulnérabilité croissante des objets connectés dans le paysage des cybermenaces.
Une escalade inquiétante
Cette attaque s’inscrit dans une tendance alarmante d’augmentation de la taille et de la fréquence des DDoS. Avec des records battus régulièrement, comme les 6,5 Tbps en mars ou les 6,3 Tbps en mai, la course à l’armement cybernétique semble sans fin.