Dans une affaire qui a secoué le monde de la fintech, Charlie Javice, fondatrice de la startup Frank spécialisée dans les prêts étudiants, a été reconnue coupable d’avoir frauduleusement gonflé le nombre de clients pour tromper JPMorgan lors de l’acquisition de son entreprise pour 175 millions de dollars.
Un verdict sans appel
Après un procès de cinq semaines, le jury a rendu son verdict, confirmant les allégations des procureurs selon lesquelles Charlie Javice avait fabriqué la majorité de la liste de clients de Frank pour induire JPMorgan en erreur.
La découverte de la supercherie
Lors de l’acquisition en 2021, JPMorgan croyait acheter une startup comptant 4 millions d’utilisateurs. La réalité était tout autre : seulement 300 000 clients réels. La vérité a éclaté lorsque des emails tests envoyés aux prétendus utilisateurs ont été retournés à 70%.
Une fraude élaborée
Javice aurait engagé un professeur de mathématiques pour créer de fausses données clients, présentées à JPMorgan durant les négociations d’achat. Une manœuvre audacieuse qui lui a valu une place sur la liste Forbes 30 Under 30 en 2019.
La défense conteste
Les avocats de la défense ont argué que cette affaire était née d’un regret d’achat, lié à un changement gouvernemental dans le traitement des demandes d’aide financière. Javice a plaidé non coupable et n’a pas témoigné durant le procès.
Une sentence sévère en perspective
Âgée de 32 ans, Charlie Javice risque désormais plusieurs décennies de prison. La sentence devrait être prononcée en août, selon un rapport de CNBC.