Mercredi, les marchés boursiers ont été témoins d’une montée spectaculaire, largement attribuée à un phénomène connu sous le nom de ‘short squeeze’. Cet événement a non seulement marqué les esprits mais a également inscrit le S&P 500 dans les annales avec son troisième plus grand gain depuis la Seconde Guerre mondiale. Décryptage d’une journée exceptionnelle.
Le mécanisme du short squeeze
Les hedge funds, ayant parié sur une baisse des cours, se sont retrouvés pris au piège lorsque les actions ont soudainement grimpé. Pour limiter leurs pertes, ils ont dû racheter en urgence les actions qu’ils avaient empruntées et vendues, alimentant ainsi une hausse artificielle des cours.
Un contexte propice
Avant cette journée, les positions courtes atteignaient des niveaux record, presque deux fois plus élevés qu’au premier trimestre 2020, en pleine pandémie de Covid. La panique des fonds pour couvrir leurs positions a entraîné une hausse de 12,5% pour les actions les plus courtisées, surpassant même la performance du S&P 500.
Volume et liquidité : des records battus
Avec 30 milliards d’actions échangées, la journée de mercredi a enregistré le volume le plus élevé jamais vu sur les marchés américains depuis 18 ans. Par ailleurs, la liquidité extrêmement faible a amplifié les mouvements de prix, rendant les marchés encore plus volatils.
Les acheteurs réels dans l’ombre
Si les vendeurs à découvert ont joué un rôle clé, les acheteurs traditionnels n’étaient pas en reste. Les fonds ‘long-only’ ont notamment acheté des actions technologiques en quantité record, surtout durant les trois dernières heures de trading.
Perspectives incertaines
Malgré ce rebond spectaculaire, les marchés ont montré des signes de faiblesse jeudi, rappelant que les risques économiques, comme les tarifs douaniers élevés avec la Chine, demeurent. Avec des positions courtes encore importantes, les traders anticipent déjà de potentielles nouvelles vagues de volatilité.