Dans un contexte économique tendu, marqué par les tarifs douaniers imposés par les États-Unis et l’approche d’une élection présidentielle anticipée, la Banque de Corée a décidé de maintenir son taux directeur à 2,75%. Cette décision, attendue par les analystes, reflète les défis auxquels fait face la quatrième économie d’Asie.
Une décision attendue
La Banque de Corée a choisi de ne pas modifier son taux directeur, une décision qui était anticipée par les économistes interrogés par Reuters. Ce maintien intervient dans un environnement économique complexe, où les incertitudes liées aux tarifs américains et à la situation politique intérieure pèsent lourdement.
Les tarifs américains au cœur des préoccupations
La Corée du Sud cherche activement à retarder l’application des tarifs imposés par les États-Unis, comme l’a indiqué le ministre des Finances Choi Sang-mok devant le parlement. Ces mesures, visant notamment les automobiles, l’acier et l’aluminium, représentent un défi majeur pour les entreprises sud-coréennes, dont Hyundai et Kia, leaders sur le marché américain.
Un contexte politique mouvementé
La tenue d’une élection présidentielle anticipée le 3 juin, suite à la destitution de l’ancien président Yoon Suk Yeol, ajoute une couche d’incertitude à la situation économique du pays. Cette élection intervient dans un climat déjà tendu par les déclarations de loi martiale de l’ancien président.
Perspectives économiques ajustées
La Banque de Corée a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025, les ramenant à 1,5%, en raison d’une reprise de la demande intérieure et d’une croissance des exportations plus faible que prévu. Malgré une inflation légèrement supérieure à l’objectif de 2%, les marchés ont réagi positivement à l’annonce, avec une hausse du Kospi.