Dans une escalade des tensions commerciales, la Chine diversifie ses stratégies de rétorsion contre les États-Unis, ciblant désormais les services et d’autres secteurs clés. Cette approche marque un tournant dans le conflit, avec des implications profondes pour les entreprises américaines et les relations bilatérales.
Une stratégie de rétorsion élargie
Face aux augmentations tarifaires américaines qualifiées de ‘sans signification’, la Chine a décidé de riposter en élargissant le champ de la guerre commerciale. Au lieu de se concentrer uniquement sur les biens, Pékin a introduit des mesures restrictives non tarifaires, visant notamment le secteur des services américain, où les États-Unis bénéficient d’un surplus commercial significatif.
Des mesures ciblées et variées
Parmi ces mesures, on compte le renforcement des contrôles à l’exportation de minéraux rares, des enquêtes antitrust contre des entreprises américaines, et des restrictions sur les livraisons d’avions Boeing. Ces actions visent à infliger des niveaux de douleur variables aux entreprises américaines, tout en évitant une escalade tarifaire directe.
L’impact sur les services et au-delà
La Chine semble également chercher à étendre le conflit au commerce des services, un secteur où les États-Unis ont longtemps dominé. Des suggestions de restrictions sur les firmes de conseil juridique américaines et des avertissements contre les voyages ou études aux États-Unis illustrent cette nouvelle orientation. Ces mesures, bien que symboliques, pourraient avoir des effets réputationnels durables.
Vers un découplage économique?
Les analystes s’interrogent sur la possibilité d’un découplage plus profond entre les deux économies, non seulement dans les chaînes d’approvisionnement mais aussi dans les échanges humains et intellectuels. Cette évolution pourrait marquer un passage d’une tension transactionnelle à une divergence systémique.
Quelle suite pour les négociations?
Alors que les espoirs de négociations à court terme s’amenuisent, la Chine laisse entendre qu’elle est prête à discuter, mais uniquement sur un pied d’égalité. Les prochaines étapes dépendront largement de la capacité des deux parties à surmonter leurs différends et à éviter une escalade supplémentaire.