Une étude récente prédit que la rougeole pourrait se réinstaller aux États-Unis dans les deux décennies à venir, avec des conséquences potentiellement désastreuses sur la santé publique si les taux de vaccination continuent de baisser. Cet article explore les conclusions de cette recherche et les implications pour la société américaine.
Une projection alarmante
Selon une analyse publiée par des épidémiologistes de l’Université de Stanford, la rougeole pourrait redevenir une maladie endémique aux États-Unis dans les 20 prochaines années. Cette prédiction repose sur un modèle informatique qui a simulé l’évolution de la maladie en fonction des taux de vaccination actuels.
Les chiffres qui inquiètent
Le modèle estime que, si les taux de vaccination restent inchangés, plus de 850 000 cas de rougeole pourraient survenir dans les 25 prochaines années, entraînant environ 170 000 hospitalisations et 2 500 décès. Ces résultats, publiés dans le Journal of the American Medical Association, soulignent l’urgence d’agir pour inverser la tendance.
La vaccination en baisse
Les données des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies montrent une baisse constante de la vaccination chez les enfants d’âge scolaire. Entre 2019 et 2023, la couverture vaccinale pour des maladies comme la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) est passée de 95% à environ 93%.
Un risque accru
La rougeole est extrêmement contagieuse, avec un seul individu capable d’infecter en moyenne 12 à 18 personnes. Les chercheurs ont utilisé ce chiffre dans leur modèle, qui a également évalué les risques pour la rubéole, la polio et la diphtérie. Bien que ces maladies ne soient plus endémiques aux États-Unis, une baisse significative des taux de vaccination pourrait changer la donne.
Des solutions à portée de main
Les experts soulignent l’importance d’augmenter les taux de vaccination pour prévenir une résurgence de ces maladies. Comme le note un co-auteur de l’étude, ‘nous avons le contrôle sur cette situation. En changeant la dynamique de vaccination, nous pouvons empêcher la propagation de ces maladies.’