L’opération Rolling Thunder, une campagne de bombardements intensifs menée par les États-Unis pendant la guerre du Vietnam, reste l’une des plus longues et destructrices de l’histoire. Cet article explore l’ampleur de ces bombardements, leurs conséquences et l’héritage qu’ils ont laissé, tant au Vietnam qu’aux États-Unis.
L’opération Rolling Thunder : une campagne sans précédent
Initialement prévue pour durer huit semaines, l’opération Rolling Thunder s’est étendue sur plus de trois ans et demi, devenant ainsi la plus longue campagne de bombardement de l’histoire. Avec des centaines de milliers de sorties aériennes, elle a coûté près de 900 millions de dollars aux États-Unis, pour des résultats stratégiques discutables.
Les chiffres derrière la destruction
Entre 1965 et 1968, les États-Unis ont largué 864 000 tonnes d’explosifs sur le Vietnam. Pour donner une idée de l’ampleur, cela équivaut à près de 15 fois le poids du RMS Titanic. En termes plus contemporains, imaginez 344 000 pick-up Ford F-150, remplissant 202 parkings Ikea.
L’héritage de Robert McNamara
Robert McNamara, alors secrétaire à la Défense, a appliqué sa philosophie de ‘gestion scientifique’ à la guerre, privilégiant des métriques comme le ‘taux de pertes’ pour évaluer le succès. Cependant, cette approche a ignoré le coût humain, avec plus de 182 000 civils tués pendant Rolling Thunder.
Le Mémorial des vétérans du Vietnam
Conçu par Maya Lin, le mémorial est une cicatrice noire dans le paysage, listant chronologiquement les noms des 58 395 soldats américains morts ou disparus. Son design minimaliste et réfléchissant a suscité des controverses mais reste un puissant hommage aux pertes de la guerre.
Les séquelles durables
Des millions de bombes non explosées parsèment encore le Vietnam, causant des victimes des décennies après la fin de la guerre. Des organisations travaillent sans relâche pour déminer le pays, un processus qui pourrait prendre encore un siècle.