Dans un développement marquant, l’armée soudanaise annonce avoir repris le contrôle de Khartoum, la capitale, après deux ans de conflit brutal avec les Forces de soutien rapide (RSF). Cet article explore les implications de cette avancée militaire et ce que cela signifie pour l’avenir du Soudan.
Une victoire symbolique mais le conflit persiste
La reprise de Khartoum par l’armée soudanaise marque un moment clé dans le conflit qui oppose les Forces armées soudanaises (SAF) aux Forces de soutien rapide (RSF). Cependant, avec les RSF toujours solidement implantées dans d’autres régions, notamment au Darfour, les analystes estiment que la guerre est loin d’être terminée.
Les racines du conflit
Le conflit trouve ses origines dans une lutte de pouvoir entre deux généraux, Abdel Fattah al-Burhan des SAF et Mohamed Hamdan Dagalo des RSF, suite à des désaccords sur la transition vers un gouvernement civil. Cette rivalité a entraîné la mort de plus de 28 000 personnes et déplacé 11 millions de Soudanais, créant une crise humanitaire sans précédent.
Le Darfour, prochain champ de bataille ?
Les RSF, issues des milices Janjaweed tristement célèbres pour leur rôle dans le génocide au Darfour dans les années 2000, pourraient voir la lutte se déplacer vers cette région. Les RSF y sont profondément enracinées et cherchent à établir un gouvernement parallèle, ce qui pourrait prolonger le conflit.
Le coût humain
Les civils continuent de payer le prix fort, pris entre les feux croisés des belligérants. Les récentes attaques aériennes sur un marché du Nord-Darfour, ayant fait des centaines de victimes, illustrent la brutalité de cette guerre.
Vers une résolution ou une division ?
Alors que l’armée semble avoir l’avantage, la possibilité de négociations reste incertaine. Les RSF, affaiblies, pourraient être plus ouvertes aux pourparlers, mais les divisions ethniques et politiques profondes compliquent toute perspective de paix.