Le fonds souverain norvégien, le plus important au monde, a annoncé une perte significative au premier trimestre, attribuée principalement aux turbulences dans le secteur technologique. Cet article explore les détails de cette annonce et ses implications.
Une performance trimestrielle en baisse
Norges Bank Investment Management, gestionnaire du plus grand fonds souverain mondial, a révélé une perte de 415 milliards de couronnes norvégiennes (40 milliards de dollars) pour le premier trimestre. Cette baisse est largement imputable aux difficultés rencontrées par le secteur technologique.
Impact des fluctuations du marché
« Le trimestre a été marqué par d’importantes fluctuations du marché. Nos investissements en actions ont enregistré un rendement négatif, principalement en raison du secteur technologique », a déclaré Nicolai Tangen, PDG du fonds, dans un communiqué accompagnant les résultats.
Composition et performance du portefeuille
À la fin mars, la valeur du fonds s’élevait à 18,53 trillions de couronnes, avec 70% de ses investissements placés en actions, une classe d’actifs qui a enregistré une perte de 1,6%. Les mouvements de change défavorables ont également contribué à une diminution de la valeur du fonds de 1,215 trillion de couronnes.
Diversification et résilience
Outre les actions, les obligations représentent 27,7% des avoirs du fonds et ont généré un rendement de 1,6% au premier trimestre. L’immobilier non coté, qui compte pour 1,9% des actifs, a quant à lui rapporté 2,4% sur la période.
Un fonds au service de la population norvégienne
Créé dans les années 1990 pour investir les excédents de revenus de l’industrie pétrolière et gazière de la Norvège, le fonds est aujourd’hui investi dans plus de 8 600 entreprises réparties dans 63 pays. Il détient des positions importantes dans les géants technologiques américains tels que Meta, Alphabet, Amazon, Nvidia, Tesla, et Microsoft.
Contexte et perspectives
Les commentaires du NBIM sur les faiblesses du secteur technologique surviennent après une période de vente massive des méga-capitalisations du secteur en mars, qui a effacé 2,7 trillions de dollars de leur valeur marchande. Cette tendance a été alimentée par les craintes liées aux politiques tarifaires de l’ancien président américain Donald Trump et par l’émergence d’un modèle d’IA développé par la startup chinoise DeepSeek.