Les Canadiens réduisent leurs voyages aux États-Unis, un phénomène qui pourrait aggraver le déficit touristique américain déjà estimé à 50 milliards de dollars. Cette tendance, influencée par divers facteurs économiques et politiques, préoccupe l’industrie du voyage américaine, cruciale pour l’économie du pays.
Un phénomène aux multiples causes
Les raisons de ce recul sont multiples : taux de change défavorable, climat politique tendu sous l’administration Trump, détentions médiatisées de détenteurs de visas, et longs délais d’obtention de visas. Ces éléments ont contribué à refroidir les relations entre les États-Unis et leurs alliés traditionnels, dont le Canada.
Impact sur l’industrie du voyage
L’industrie du voyage américaine, générant plus de 1 000 milliards de dollars de dépenses directes annuelles, s’inquiète de cette tendance. L’Association américaine du voyage évoque des questions d’accueil, une économie en ralentissement et des préoccupations de sécurité.
Les chiffres parlent
Le déficit touristique des États-Unis s’élevait à plus de 51 milliards de dollars l’an dernier. Bien que le pays ait accueilli plus de 72 millions de visiteurs, ce chiffre reste inférieur aux niveaux pré-pandémiques. Les visiteurs canadiens, représentant 28% des arrivées, sont les plus nombreux, suivis par les Mexicains à 23%.
Les Canadiens se tournent vers d’autres destinations
Les traversées aériennes et terrestres entre les deux pays sont en baisse. Les compagnies aériennes canadiennes réduisent leurs vols vers les États-Unis, tandis que les voyageurs optent pour des destinations comme le Mexique ou les Caraïbes. Cette réorientation pourrait ne pas être compensée par une augmentation du tourisme local.
Des avertissements de voyage qui se multiplient
Plusieurs pays, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, ont émis des avertissements concernant les voyages aux États-Unis. Ces avertissements, liés à des détentions et à des politiques controversées, pourraient dissuader les visiteurs internationaux, avec des conséquences économiques potentiellement lourdes.