Dans un revirement spectaculaire, le sénateur Marsha Blackburn a retiré son soutien à une proposition de moratoire sur l’IA, initialement incluse dans le ‘Big Beautiful Bill’ de l’administration Trump. Cette décision intervient après une vague de critiques qualifiant la mesure de ‘passe-droit’ pour les géants de la tech, risquant de paralyser la régulation des plateformes sociales.
Un Moratoire sur l’IA Très Contesté
Le projet de loi, promu par l’administration Trump, incluait une clause imposant un moratoire de dix ans sur les régulations étatiques concernant l’intelligence artificielle. Cette mesure, soutenue par David Sacks, conseiller de la Maison Blanche sur l’IA, a rapidement suscité l’opposition d’un large éventail de législateurs et d’organisations.
Le Revirement de Blackburn
Initialement opposée au moratoire, Blackburn avait collaboré avec le sénateur Ted Cruz pour proposer une version amendée, réduisant la durée du moratoire à cinq ans et incluant des exemptions. Cependant, face aux critiques persistantes, Blackburn a finalement décidé de retirer son soutien à cette version amendée, affirmant que la clause restait trop favorable aux intérêts des grandes entreprises technologiques.
Les Exemptions et Leurs Limites
La version amendée du moratoire incluait des exemptions pour certaines lois étatiques, notamment celles concernant la sécurité en ligne des enfants et la protection de l’image et de la voix. Cependant, des critiques ont souligné que le langage utilisé pour ces exemptions créait une échappatoire permettant aux entreprises de contester ces lois sous prétexte qu’elles imposeraient un ‘fardeau disproportionné’ sur leurs systèmes d’IA.
Une Opposition Large et Variée
L’opposition au moratoire a rassemblé des acteurs aussi divers que des syndicats, des défenseurs des droits des consommateurs, et des figures politiques de tous bords. Ces critiques ont mis en lumière les risques que représente cette mesure pour la capacité des États à protéger leurs citoyens contre les abus potentiels de l’IA.