Une réorganisation au sein de l’Agence de Protection de l’Environnement (EPA) pourrait signer la fin d’un programme clé dédié à la recherche sur les risques des substances toxiques pour la santé humaine. Ce changement menace particulièrement le Programme d’Information sur les Risques Intégrés (IRIS), un pilier dans l’évaluation indépendante des dangers chimiques.
Une Réorganisation aux Conséquences Majeures
En mai dernier, l’EPA a annoncé une restructuration majeure de son Bureau de Recherche et Développement, dispersant ses 1 500 scientifiques dans divers départements et anticipant des coupes budgétaires supplémentaires. Cette décision met en péril le programme IRIS, essentiel pour l’évaluation des risques chimiques et la formulation de régulations protectrices.
Un Programme Sous Pression
Depuis sa création dans les années 80, IRIS a constitué une base de données de plus de 570 substances, servant de référence pour les politiques fédérales et internationales. Malgré son importance, le programme fait face à des oppositions constantes de l’industrie chimique et des intérêts politiques conservateurs, ralentissant ses travaux et remettant en question son existence.
L’Industrie Chimique en Ligne de Mire
Les lobbies chimiques n’ont eu de cesse de contester les conclusions d’IRIS, employant diverses stratégies pour retarder ou discréditer ses évaluations. Avec l’administration Trump, ces attaques se sont intensifiées, culminant avec des propositions législatives visant à supprimer purement et simplement le programme.
Un Avenir Incertain
Si IRIS venait à disparaître, la recherche sur les substances toxiques continuerait, mais de manière fragmentée, risquant d’affaiblir la cohérence et l’indépendance des évaluations. Les experts craignent que cette restructuration ne serve avant tout à ralentir, voire empêcher, la régulation de produits chimiques dangereux.
