Dans un mouvement qui illustre les tensions croissantes entre les géants de l’électronique et les gouvernements sur les questions environnementales, LG et Samsung ont intenté un procès contre le gouvernement indien. Ce dernier a récemment mis en place une politique visant à augmenter les paiements aux recycleurs de déchets électroniques, une décision que les entreprises contestent fermement.
Un conflit qui s’intensifie
Les deux géants sud-coréens, LG et Samsung, ont déposé des recours en justice pour annuler une politique indienne augmentant les compensations versées aux recycleurs de déchets électroniques. Cette action s’inscrit dans un contexte plus large de contestation des règles environnementales indiennes par plusieurs grandes entreprises, préoccupées par l’impact sur leurs activités.
Une politique controversée
Le gouvernement indien défend sa politique comme nécessaire pour encourager davantage d’acteurs formels à entrer dans le secteur du recyclage et pour stimuler les investissements. Cependant, LG et Samsung, parmi d’autres, estiment que cette approche est disproportionnée et préjudiciable à leurs intérêts commerciaux.
Les arguments des entreprises
Dans leurs dossiers judiciaires, les entreprises critiquent la fixation d’un prix plancher pour le recyclage, affirmant que cela ne sert pas nécessairement les objectifs de protection de l’environnement et pourrait avoir un impact financier significatif. LG a notamment qualifié les règles de prix de « déraisonnables », tandis que Samsung a souligné l’augmentation substantielle des coûts que cela entraînerait.
Un secteur en mutation
L’Inde, troisième plus grand générateur de déchets électroniques au monde, fait face à des défis majeurs en matière de recyclage, avec une grande partie du secteur dominée par des acteurs informels. Les nouvelles règles visent à remédier à cette situation, mais elles rencontrent une résistance farouche de la part des entreprises concernées.