Face aux nouvelles tarifs douaniers imposés par les États-Unis, Nissan annonce une réduction de la production japonaise de son SUV Rogue, modèle le plus vendu sur le marché américain. Cette décision s’inscrit dans un contexte où les constructeurs automobiles mondiaux ajustent leurs stratégies de fabrication pour faire face aux défis économiques actuels.
Adaptation aux nouvelles réalités économiques
Nissan, le troisième plus grand constructeur automobile japonais, a décidé de réduire la production de son SUV Rogue au Japon entre mai et juillet. Cette mesure intervient en réponse aux tarifs douaniers de 25% sur les voitures importées, instaurés par l’administration américaine. Le marché américain, crucial pour Nissan avec plus d’un quart de ses ventes mondiales, est directement impacté par cette décision.
Impact sur la production et l’emploi
La production du Rogue sera réduite de 13 000 véhicules dans l’usine de Kyushu, la plus grande de Nissan au Japon. Cette réduction représente plus d’un cinquième des ventes du Rogue aux États-Unis au premier trimestre de cette année. Les employés de l’usine verront leurs heures de travail diminuées, avec des arrêts de production certains jours, tout en maintenant deux équipes quotidiennes.
Stratégies d’adaptation et perspectives futures
Nissan évalue continuellement la situation pour ajuster sa production en fonction de l’évolution des tarifs douaniers. Le constructeur a également révisé ses plans pour son usine de Smyrna, dans le Tennessee, où il maintient deux équipes de production pour le Rogue. Cette flexibilité témoigne de l’engagement de Nissan à s’adapter aux changements du marché tout en préservant ses capacités de production et son effectif.
Un contexte difficile pour l’industrie automobile
D’autres constructeurs, comme Stellantis et Honda, ajustent également leurs opérations pour naviguer dans ce nouvel environnement économique. Nissan, déjà engagé dans un plan de restructuration visant à réduire sa capacité mondiale de 20%, fait face à des défis supplémentaires avec ces tarifs douaniers. Le nouveau PDG, Ivan Espinosa, doit relever le défi de redresser la marque, particulièrement aux États-Unis où l’absence de modèles hybrides et une gamme vieillissante ont affecté les performances.