Dans un précédent sans équivalent, les journalistes de Politico se préparent à un affrontement juridique avec leur direction concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle. Cette bataille pourrait redéfinir le rôle des journalistes dans l’ère numérique.
Un Contrat Violé ?
L’année dernière, Politico a été parmi les premières rédactions à négocier un contrat syndical incluant des clauses sur l’utilisation de l’IA. Aujourd’hui, le PEN Guild, représentant les employés de Politico et de E&E News, accuse la direction d’avoir enfreint ces règles, préparant le terrain pour un conflit juridique historique.
L’IA au Cœur de la Production
Politico a intégré des outils d’IA pour générer des résumés en direct lors d’événements politiques majeurs et a lancé une suite d’outils d’IA pour ses abonnés. Cependant, le syndicat affirme que ces initiatives violent leur contrat, notamment en omettant de consulter les employés sur des technologies affectant leurs tâches.
Un Enjeu qui Dépasse Politico
Ce conflit n’est pas qu’une question contractuelle; il teste l’influence des journalistes sur l’utilisation de l’IA dans leur travail. En l’absence de régulation fédérale, les contrats syndicaux pourraient devenir le principal cadre pour encadrer l’IA dans les médias.
Des Erreurs qui Alimentent la Contestation
Des résumés générés par l’IA ont contenu des erreurs factuelles et un langage inapproprié, soulevant des questions sur le contrôle éditorial. Le syndicat dénonce également un outil d’IA qui a produit un rapport erroné sur les droits à l’avortement, ignorant l’annulation de Roe v. Wade.
Un Contexte Industriel Tendu
Alors que les géants des médias, dont le propriétaire de Politico, Axel Springer, s’associent à des entreprises tech pour intégrer l’IA, les journalistes souvent n’ont pas leur mot à dire. Le combat de Politico pourrait établir un précédent crucial pour l’industrie.