En Chine, la consommation des ménages montre peu de signes de reprise. Entre incertitudes économiques, préférences changeantes et manque de filet social, les analystes identifient plusieurs facteurs clés, dont la stagnation des revenus. Cet article explore les raisons derrière cette tendance et ses implications pour l’économie chinoise.
Stagnation des revenus et prudence des consommateurs
La croissance du revenu disponible en Chine a ralenti de moitié depuis la pandémie, avec une augmentation moyenne de seulement 5% par an. Les salaires dans la plupart des secteurs stagnent, à l’exception de quelques-uns comme les mines et les technologies de l’information. Cette situation, couplée à un marché du travail en contraction, pousse les ménages à épargner plutôt qu’à dépenser.
Une préférence marquée pour l’épargne
Plus de 60% des ménages chinois préfèrent épargner plutôt que de consommer ou d’investir, une tendance qui persiste depuis fin 2023. Les dépenses prioritaires pour ceux qui consomment incluent l’éducation, la santé et le tourisme. Le manque de couverture sociale amplifie cette tendance, obligeant les individus à assumer eux-mêmes les coûts de santé, d’éducation et de retraite.
L’impact du marché immobilier
Le ralentissement du marché immobilier, où est concentrée la majeure partie de la richesse des ménages, a également un effet négatif sur la consommation. Les propositions pour stimuler les dépenses incluent une augmentation des pensions de retraite et des mesures pour soutenir le secteur des services.
Migration vers les villes de moindre importance
Face au coût élevé de la vie, de nombreux Chinois quittent les grandes villes pour des zones plus abordables. Ce mouvement profite aux villes de ‘tiers 3 et 4’, où la vente de produits de première nécessité connaît une croissance significative. Cette tendance reflète une recherche de produits à bas prix, influençant même des marchés comme celui des fleurs.
Disparités entre zones urbaines et rurales
Le revenu disponible en zone rurale reste inférieur à la moitié de celui des zones urbaines. Bien que la consommation des ménages ruraux ait augmenté, leur capacité à stimuler significativement la consommation nationale reste limitée par leur faible part dans le revenu et l’épargne totaux.
