Dans un tournant significatif de la politique énergétique, le Sénat américain, dominé par les Républicains, a dévoilé un projet de loi qui redéfinit les priorités en matière d’énergie renouvelable. Ce texte, qui s’éloigne des dispositions de l’Inflation Reduction Act (IRA), favorise clairement certaines formes d’énergie au détriment d’autres, avec des implications majeures pour l’avenir énergétique du pays.
Un paysage énergétique remodelé
Le projet de loi proposé par le Comité des finances du Sénat marque un virage radical dans la politique énergétique américaine. Alors que l’IRA était conçu pour soutenir largement les énergies renouvelables, cette nouvelle version cible spécifiquement l’éolien et le solaire, tout en épargnant relativement le nucléaire, la géothermie, et l’hydroélectricité.
Les perdants et les gagnants
Les crédits d’impôt pour les installations solaires résidentielles seraient brutalement interrompus, ne laissant qu’une fenêtre de 180 jours après la signature du projet de loi pour en bénéficier. Les entreprises de location de panneaux solaires seraient, quant à elles, exclues de tout crédit, fragilisant davantage ce secteur. L’éolien et le solaire commercial voient leurs incitations réduites, avec une disparition complète des crédits après 2027. À l’inverse, le nucléaire, la géothermie, et l’hydroélectricité bénéficient d’une prolongation des crédits jusqu’en 2033, avec une réduction progressive jusqu’en 2036.
Une surprise dans le texte
Parmi les éléments les plus inattendus du projet de loi, on trouve le soutien accru au stockage d’énergie de longue durée. Cette mesure pourrait, indirectement, rendre l’éolien et le solaire plus attractifs en tant que sources d’énergie continues.
La route vers l’adoption
Ce projet de loi n’est pas encore définitif. Il doit d’abord passer par l’arbitrage du parlementaire du Sénat avant d’être soumis à la Chambre des représentants, avec un délai fixé au 4 juillet pour l’adoption de l’ensemble du paquet législatif.