Après une purge massive des marchés noirs cryptos sur Telegram, ces derniers ont rapidement rebondi, illustrant les défis permanents dans la lutte contre les escroqueries en ligne. Cet article explore comment ces marchés illicites continuent de prospérer malgré les efforts pour les éradiquer.
La purge et le retour des marchés noirs
Le mois dernier, Telegram a procédé à une interdiction massive des comptes liés aux deux plus grands marchés noirs cryptos en langue chinoise, connus sous les noms de Haowang Guarantee et Xinbi Guarantee. Ces plateformes facilitaient des transactions illicites, notamment le blanchiment d’argent et la vente de données volées, au profit d’entreprises criminelles basées en Asie du Sud-Est.
Une résilience surprenante
Malgré cette action, les marchés noirs ont rapidement retrouvé leur place sur Telegram, rebrandés et reconstruits. Selon un rapport d’Elliptic, une firme de traçage cryptographique, des marchés comme Tudou Guarantee ont non seulement comblé le vide laissé par Haowang et Xinbi, mais ont également vu leur activité augmenter significativement.
L’inaction de Telegram questionnée
Malgré les preuves de leurs activités illicites, Telegram n’a pas pris de mesures contre ces nouveaux marchés. Cette inaction soulève des questions sur l’engagement réel de la plateforme à lutter contre les activités criminelles, d’autant plus que ces marchés facilitent des escroqueries à grande échelle et le trafic d’êtres humains.
Un enjeu de gouvernance et de liberté
Telegram justifie son approche par la défense des libertés fondamentales, y compris l’autonomie financière. Cependant, les experts contestent cette position, arguant que ces marchés servent principalement à blanchir de l’argent provenant d’activités frauduleuses.